Semaine du 3 au 9 Septembre

Cette semaine, Frédéric commence à travailler.

En fait de travailler il s'agit pour le moment d'attendre; l'attente est une activité inhérente au métier du conseil. Pourquoi attendre ? En fait on attend une mission, pour le compte d'une autre entreprise.

En traversant l'Atlantique, Frédéric a changé de titre, de consultant il est devenu conseiller; c'est un exemple de certains mots anglais qui sont passés dans le vocabulaire français mais qui ne sont pas passé dans le vocabulaire québécois.

Centre de quoi ?

Notre propriétaire nous emmène dans ce que l'on appelle un centre d'achat, en France on dit centre commercial. 

En fait le centre d'achat, c'est un regroupement de très grandes surfaces. Devant chaque grande surface un immense parking, les grandes surfaces sont éloignées les unes des autres, et rien n'a été pensé pour que l'on aller de l'une à l'autre sans sa voiture.  L' intention du propriétaire est peut être de nous faire sentir que nous devrions acquérir une voiture, la pression se fait de plus en plus forte, il y a peu de chances que l'on puisse y résister. 

Pour revenir au centre, ici au Canada on accommode le mot centre à beaucoup plus de sauces qu'en France. Ce qui rend le mot centre intéressant, c'est qu'il n'a pas de signification précise, on peut l'utiliser assez librement.

Quelques utilisations françaises du mot :

Quelques utilisations du mot centre au Québec

Quand on creuse la question on s'aperçoit vite que l'on pourrait écrire un livre entier sur le sujet, quand tape le mot "centre" dans un moteur de recherche Internet, on se retrouve rapidement avec 10 000 références . Dans notre dictionnaire on trouve 8 pages. 

En commençant l'article, je pensais pouvoir faire le tour de la question, mais il faut se rendre à l'évidence : le centre s'est sans doute trop élargi.

Les quêteux

Les quêteurs de Montréal nous changent pas mal des quêteurs parisiens.

Dans cette ville bilingue les quêteurs ont un problème , c'est qu'ils ne savent pas si leur interlocuteur parle français ou anglais. Quand on vous demande dans la rue : "Parlez vous français ?" Il y a toutes les chances que ce soit un quêteur francophone qui engage la conversation. Ne croyez pas vous en sortir en répondant "No", car dans la seconde le quêteux vous fera sa réclamation en anglais, et oui, comme les vendeurs des magasins et les réceptionnistes, les quêteur sont bilingues !

A Montréal, les quêteur n'ont pas investi le métro. On les rencontre beaucoup autour de rues Sainte Catherine Ouest, Saint Denis, Berri.

A Montréal, les quêteurs boivent plutôt de la bière que du vin, ils tendent des casquettes retournées ou bien des coupes de papier pour restauration rapide.

On a sur Montréal principalement deux catégories de quêteux.

Les Enfants du Refus global: 

On ne voit pas ou peu cette espèce là à Paris. Il s'agit de garçons entre 17 et 24 ans, en révolte contre le système, ils refusent la société de consommation, l'ordre social. On les voit souvent nettoyer les pare-brise des voitures au moment ou les feux se font rouges.

Ils sont habillés comme des Punks, ont voit parmi eux parfois des jeunes filles.

Les hommes déchus: 

Ce sont des hommes de plus de 40 ans. 

Ils ont sans doute le même type de parcours que les SDF de France, il s'agit d'anciens travailleurs qui, suite à leur mise à pied, un divorce, ou une dépression se ont été happés par le cycle de l'exclusion et/ou de l'alcoolisme.

Ou sont passés les manouches ?

Les "gens du voyage" n'ont pas traversé l'Atlantique. Ces quêteux de tradition ancestrale, arméniens quand la terre y a tremblée, bosniaques quand on tire sur Sarajevo, Kosovars ,  comédiens, chanteurs , musiciens hors pair n'animent pas les trottoirs des cités américaines.

Les journaux de la rue:

Étant fervent lecteur des journaux de rue, j'ai pu constater que les journaux de rue Montréallais n'ont pas du tout la culture "extrême gauche" des journaux français. Le ton est beaucoup moins vindicatif, beaucoup plus positif, mettant en valeur les moyens de s'en sortir plutôt que voulant montrer que tout est pourri.

A Montréal les vendeurs et distributeurs de journaux s'appellent les camelots.