11 Août 2002 - 18 Août 2002

Nouveau lit pour Justine

Après 10 mois de préparation, le nouveau  lit de Justine est prêt. Cela peut paraître surprenant mais à cette époque moderne Hortense et Frédéric ont pris leur temps pour mettre le lit à l'eau.

Voilà un lit d'enfant comme les autres vous me direz, alors comment se fait il que l'on mette 10 mois à le monter?

C'est que ce lit a une histoire.

Alors Justine, est ce que tu mesures la chance que tu as de pouvoir reposer dans un lit qui a demandé autant d'ouvrage?

Tu n'en a rien a cirer, n'est ce pas ?

Données archéologiques: la structure du  lit a eu deux propriétaire, sa couleur originale était verte, après quelques années son repreneur l'a décapé et repeint en ocre. Les  locataires de ce lit sont incapables d'y retourner, sa longueur étant de 1m40.

courant 2001 Quelque-part en Alsace la structure lit est extrait d'un grenier dans un lot de vieilleries, acheté par un encanteur, revendu à une brocanteuse, placé dans un container transatlantique, mis pour vente dans un échoppe rue Saint Paul, dans le vieux port de Montréal, acheté par Madame Hortense VARON contre quelques Dollars canadiens.

Novembre 2001: des planches sont achetées par Mr Frédéric VARON chez Réno Dépot  pour constituer le fond du lit, Hortense VARON achète du papier de verre, place des papiers journaux sous le lit.

Janvier-février 2OO2 Gaëlle GODFROY achète un morceau de tissus chez Bouchara à Paris pour constituer le "tour de lit", elle y coud un croquet et des rubans achetés dans une mercerie du quartier de Villiers, à l'aide de sa machine à coudre.  Hortense VARON, immobilisée dans son lit, brode une frise de souris et un médaillon affublé d'un grand J.

Juillet-août 2002: Frédéric VARON va emprunter de une scie à son voisin, découpe les planches, il utilise le papier de verre à fin de gratter les couches de peinture, dépose deux nouvelles couches de peinture d'une peinture satinée  blanc cassé achetée au coin des rues Hôtel de Ville et Rachel à Montréal dans une boutique fondée en 1880. Hortense VARON fait faire à façon dans une boutique de fabrication de futons situé rue Saint Denis près du Square Saint Louis, un matelas aux normes du lit, dépose une troisième couche de peinture, couds la frise des souris sur le tour de lit  et le médaillon avec le grand J sur un couvre lit, habille le matelas avec des draps, habille la structure avec le tour de lit, dépose Justine VARON dedans qui s'endors.

 

Et dire que chez IKEA, on peut acheter un lit d'enfant au complet d'un seul coup.

L'ogre

Justine, pendant ces trois dernières semaines, a augmenté considérablement le champ de ses mouvements , elle a commencé par se tordre dans son lit, elle s'est mise à réaliser des choses étonnantes avec sa tétine, elle est capable de la reprendre avec sa bouche à l'issue de contorsion incroyables.

Ce qui est le plus frappant c'est qu'elle a découvert l'usage de ses mains, quand elle est réveillée, il lui faut agripper quelque chose, cela peut être ses vêtements, son chapeau, son "doudou", tout y passe. La plupart du temps Justine attrape pour mettre dans sa bouche.

Elle a sans doute les premières dents qui commencent à pointer et toute sorte d'objet qui passe à son horizon doit terminer dans sa bouche. Il lui est arrivé de véritablement mordre le bras d'Hortense, c'est arrivé quand elle avait faim et que Hortense n'avait pas nettoyé son bras d'une goutte de lait, Hortense en a conservé les traces pendant deux jours. 

La motoculteur indestructible

Voilà une photo prise par mon ami Ghislain sur mes conseils, nous étions dans les environs de la Roque d'Antéron, pas loin de la résidence de mes parents, en Juin.

En Juillet Ghislain me donne la photo, je l'emporte avec moi au Québec et en faisant mes classements je la retrouve. Je décide alors de m'en débarrasser, elle ne présente pas pour moi d'intérêt notable, donc je la dépose dans mon bac en plastique vert, qui sert à Montréal au débarras des matériaux recyclables. Il se trouve qu'a la suite du premier passage des éboueurs elle reste collée dans le fond du bac, et qu'à la suite du second passage des éboueurs elle se retrouve éjectée du bac, si bien que le lendemain en partant travailler je marche dessus !

Voilà une chose bien extra-ordinaire,  ce motoculteur qui aurait du passer à la trappe depuis au moins trente ans et qui moisi dans un champ, voilà que quelqu'un le prend en photo, et que cette photo est comme impossible à jeter !  

Le voilà immortalisé sous forme électronique pour des millénaires, c'est très rassurant.