28 juin 2O03- 15 Juillet 2003

Justine quand vas tu marcher?

 

Hé oui cette fois on peut vraiment penser que Justine est en train de prendre du retard sur le programme.

Elle compte maintenant 12 dents mais ses parents commencent à s'impatienter en ce qui concerne la marche. Par une suite d'exercices répétés nous avons réussi à lui faire lâcher une main, mais certaines journées Mademoiselle refuse tous les exercices de station debout; elle se recroqueville afin de poser son derrière par terre. On ne devrait pas être loin du but puisque Justine est capable de rester debout en équilibre pendant quelques secondes, et qu'elle est prompte à se dresser en s'agrippant à un support.

Nous avons tenté de la rendre autonome pour ce qui est de se nourrir, sans grand succès; Justine prend beaucoup de plaisir à étaler la nourriture avec la cuillère en dehors de l'assiette; et assez vite elle plonge directement les mains dans l'assiette.

En ce qui concerne la capacité à mettre la pagaille les progrès sont au rendez vous.  

Hortense avait fait en sorte de placer dans les tiroirs du bas de la commode de Justine des jouets; dès le lendemain Justine, hilare, vidait  le contenu des tiroirs supérieur.

Hortense a été aussi récompensée de ses effort dernièrement; après avoir fait déjeuner Justine, elle se prépare son déjeuner;  une fois son assiette préparée, Justine a tiré brusquement la nappe de la table et a ainsi provoqué la casse de l'assiette et du verre. 

 

Expressions made in Hortense

Un des traits originaux d'Hortense c'est de déformer les mots. On a parfois l'impression que les mots et expressions  entrent par un oreille, passent au hachoir et sont rendus par la bouche. Dans ce nouvel environnement Hortense entend de nouveaux mots, d'ou nécessairement de nouvelles inventions.

  • CAQ pour SAQ : il est très rare que Hortense désigne bien d'emblée la SAQ.
  • CNSP pour CLSC
  • Vide garage : expression intéressante, issue d'un croisement entre l' expression française "vide grenier" et l'expression québécoise "vente de garage".
  • Scratch pour scrap: au Québec, une cour à scrap désigne une casse de voiture.

Hortense 

Dur de donner trouver un nom pour tout

C'est difficile de trouver des noms pour désigner qui nous environne, j'en avais fait l'expérience quand un de mes amis m'a demandé de but en blanc si j'avais donné un nom à mon vélo; et bien j'étais pas mal embarrassé de lui trouver un nom! Dans le cadre du procès de détournement de fonds dans l'affaire Elf, un des protagonistes devait donner des noms à ses comptes en Suisse; tout ce qu'il a trouvé c'est de les nommer par son lieu de naissance et le prénom de sa femme. On lui a demandé pourquoi, il a tout simplement dit que ce cette façon il était certain de pouvoir se les rappeler.

Ici dans le nouveau monde les pionniers ont eu pas mal de problèmes, parce qu'ils découvraient plus de choses que leur imagination ne pouvait nommer. Ils ont demandé aux autochtones de leur donner les noms des rivières, des sites... mais ces derniers étaient jaloux et ne souhaitaient donner leurs noms aux visages pâles. 

Alors pour se simplifier la tâche, il arrivait que l'on prenne le nom du Saint du calendrier du jour de la découverte ( c'est comme ça que l'on a nommé le fleuve Saint Laurent..) . En ce qui concerne les agglomérations, on réutilisait les noms des villes et des villages que les pionniers  avaient laissés en Europe. 

Le processus de nommage n'était pas toujours au point et l'on se retrouve au Québec avec de nombre lacs que l'on appelle "Lac Sans Nom". 

Un  système assez simple de nommage est de compter. On a appliqué cela à des rang, (étendues de terrain cultivable à défricher); on trouve aussi dans de nombreuses agglomérations une série de rues nommées par des numéro. Dans l'agglomération de Montréal il y a pas moins de treize séries de rues qui sont des décomptes de numéros. Une des conséquences de la fusion de différentes municipalités, cela va faire un sacré nombre de rues à renommer... J'ai entendu que dans la nouvelle ville de Québec, on va devoir renommer environ 3000 rues ! Rien qu'à y penser cela doit donner mal à toute l'équipe municipale.

Deux nouvelles visites chez Ti Guy

Ti Guy c'est le petit ami de notre femme de ménage Carole, il a besoin d'aide pour gérer sa connexion Internet (cf journal précédent). Il a fallut redéfinir la connexion Internet  à  l'occasion de la rupture de contrat de Ti Guy avec son fournisseur d'accès. J'ai aussi installé les drivers du nouvel achat de Ti Guy , a savoir une magnifique imprimante-scanner. Carole me dit que c'est pas raisonnable, qu'il n'a pas les moyens et a chaque fois qu'elle lui demande comment il a paye ça il répond : a crédit.

La seconde visite a eu un motif familial. A l'occasion de la fête des pères Ti Guy a reçu un coup de bambou sur la tète; son fils l'a appelé, pas de quoi être renversé vous me direz .... mais Ti Guy lui n'avait pas de nouvelles de son enfant depuis 41 ans !!!! Donc il m'appelle au secours pour savoir comment il peut envoyer à son fils une photo par messagerie électronique.

visions de la France

Vu d'ici la France nous apparaît comme un pays de donneurs de leçons, obsédés du sexe, en grève permanente. 

En fait on découvre que les informations distillées sur la France sont relayées par les journalistes quand elles permettent de renforcer les préjugés que se fait le québécois moyen sur les français (ceci s'applique à d'autres pays). 

Comme les français ont une bonne place dans l'imaginaire des canadiens on reçoit pas mal de nouvelles de la France... Les grèves de ces derniers mois ont eu certain écho ici. Comme bien entendu ce n'est pas un sujet sur lequel les journalistes vont s'attarder, et que les québécois ne connaissent pas les détails politiques et sociaux de l'éxagone, le message qui va rester à l'oreille de Monsieur tout le monde est toujours le même:" Ces sacrés français sont à nouveau en grève".