Dormir avec un éléphant
En parlant de politique internationale, voila ce que m'a dit un chauffeur de
taxi haïtien: que voulez vous faire quand vous dormez avec un éléphant, et
que cet éléphant a peur d'une souris !
pour ceux qui n'ont pas compris voici une petite traduction:
l'éléphant: les États Unis.
celui qui dort avec l'éléphant: le Canada
la souris : Housama Ben Laden
cela dépeint bien la situation du Canada avec les États Unis.
Sur le
papier les deux pays sont les meilleurs amis du monde, ils se font des
déclarations d'amour a toutes les occasions; mais le seul problème est qu'il
y en a qui pèse 10 fois le poids de l'autre.
Et le gros a souvent tendance a marcher sur les pieds du gringalet , et le
gringalet a beau faire mine de se fâcher, le gros n'oublie jamais qu'il est
en position de force et que le gringalet n'a qu'a bien se tenir. Le
gringalet finit donc par ronger son frein et souffrir en silence.
Il y a une
blague qui courre à ce propos : 'Comment reconnaître un canadien dans un
ascenseur ? Réponse : si vous lui marchez sur le pied c'est lui qui va
s'excuser !'
Voilà la différence fondamentale entre le comportement américain et
le comportement canadien; face à l'adversité l'américain peut être
agressif par inconscience, maladresse ou réflexe. De son côté le canadien ne
va utiliser l'agressivité qu'en dernier ressort.
Depuis une dizaine d'années les ambassadeurs américains au Canada ont
même la fâcheuse tendance a être condescendant; et à critiquer ouvertement
les hommes politiques canadiens. |
Virée des parents à Chicago
Cela fait pas moins de cinq ans qu'Hortense parle de faire un
séjour à Chicago, le site de référence en Amérique du Nord pour ses
constructions.
Et donc nous avons fini par y aller, c'est vrai que c'est une très belle
ville, une grande métropole sur un lac.
Chicago rappelle beaucoup New York mais en plus humain. plus
d'arbres, des parterres de fleurs... ici tout est bien pensé, de palais de
la bourse aux lampadaires
La bibliothèque
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les grands décorateurs inspirés de l'art nouveau et de Sullivan
( ici Wright ) |
Hortense devant une fresque de Chagall. |
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Des statues monumentales à l'intérieur ou à l'extérieur des
buildings. |
depuis les tours Sears la vue sur le Lac Michigan. |
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Journal de Justine
Mes parents m'ont laissé pendant quelques jours.
j'ai passé deux jours avec Carole, ma grande amie et deux jours avec
Margot et ses parents; on s'est bien amusé avec Margot on a fait des
parties de cache-cache dans les feuilles de son jardin et des tas de
choses .
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Depuis un mois je suis devenue un reine des
caprices, je suis capable de rendre mes parents complètement fous,
parfois cela donne des cris et tout moi j'aime bien cela quand ils
sont enragés. Cela commence au réveil par des choinnements, parce
que je ne suis pas contente de me lever, après c'est :
- je veux pas manger.
- je veux pas qu'on coupe ma tartine.
- je veux pas m'habiller.
- je veux pas m'habiller (une bonne quarantaine de fois, je
serre les points et je croise les bras pour être sure que l'on
ne m'enlève pas le pyjama.
- je veux pas la salopette, je veux le pantalon.
- je veux pas les gants bleus je veux les gants rouges.
- je veux pas mes bottes (je les enlève, cela indispose
beaucoup mes parents qui ont tant souffert pour me le mettre )
- je veux pas aller à la garderie, je veux rester avec Carole.
- je veux ouvrir la porte de la voiture.
- [pendant le temps de la garderie étonnement personne ne se
plaint de mon mauvais caractère, on dit même que je suis un
enfant calme et attachant]
- je veux pas prendre de bain, je veux prendre une douche.
- je veux pas faire dodo
- je veux voir le film de caillou
- j'ai faim (au moment d'aller au lit)
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Chaque caprice, c'est un ouragan. J'ai un échelle de
graduation des caprices, comme pour les ouragans,
- Niveau 1 : je commence par râler, c'est une mesure
d'intimidation. Il faut que tout le monde comprenne que je ne
suis pas contente.
- Niveau 2 : quand mes parents ne comprennent pas je pousse un cri au
plus fort de mon volume, l'effet est garanti.
- Niveau 3 : il faut utiliser de temps en temps la force,
alors là je donne des coups à mes parents. Je n'ai pas peur même
si de temps en temps je peux recevoir des fessées en retour je
me bat; la vie est un combat !
- Niveau 4 : quand je suis acculée je sors le grand jeu; je
m'allonge face contre terre et je frappe les poings sur le sol.
Depuis peu je commence à porter des jugements sur les parents,
c'est assez sommaire, cela se résume à
- papa c'est un coquin
- papa il est fou
- maman il est fou
La plus grosse condamnation cela reste de traiter les autres de
méchant, je me fâche beaucoup quand papa il me dit : 'juju il est
méchant', je lui répond 'non Juju il est gentil'.
A la garderie j'ai deux bons amis , l'un s'appelle Maximus et
l'autre s'appelle Charles, je préfère jouer avec les garçons.
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A tous les Tonio Krüger du Québec
j'imagine qu'une grande partie de mon lectorat a besoin d'une explication,
qu'est ce qu'un 'Tonio Krüger ' ? je fais ici référence a un livre de Thomas
Man qui illustre un héros pris entre deux sensibilités ; une représentée par
son nom (Kruger le nom de son père, un bourgeois allemand ) et son prénom,
d'origine latine vient de sa mère.
Comme au Québec il y a eu beaucoup de mélange de personnes d'origines
différentes; et que les libertés avec le choix des prénoms sont plus
grandes; entend beaucoup d'associations incongrues de noms et prénoms, cela
est très surprenant, par exemple:
Kevin Parent |
Le chanteur bien connu |
Tony Tremblay |
Un vendeur de char |
Karim Laplante |
Un informaticien, ses parents québécois pure laine ont fait un
séjour au Maroc et on aimé ce prénom. |
Maximus Caille |
un ami de Justine , Maximus est le prénom du héros du film 'Gladiator'. |
Nancy Picard |
Une responsable de recrutement, Nancy est un prénom anglophone
que les québécois ont adopté, de même que Shirley. |
On peut également en inventer quelques-uns pour le plaisir:
Marie Ève O'Brien, Mohamed Tremblay, ..., enfin ce ne sont pas les
possibilités qui manquent.
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